23 mars : Pour que Vive la culture!

Rendez-vous le 23 Mars, 14 heures à La Bellevilloise (19-20 rue Boyer, 75020 Paris)

Devant l’état d’urgence culturelle, inventons de nouveaux états généraux de la culture!

Vive la Culture!

Mais qui sont ces gens qui se réjouissent d’empêcher la création? Qui sont ces qui gens qui veulent le éteindre feu de la culture? Qui sont ces gens qui vont fermer en des masse des théâtres, des compagnies, des cinémas, des bibliothèques, des studios de musique, des ateliers, des associations? Qui sont ces gens qui organisent le grand des plan de licenciement des artistes du pays? Qui sont ces gens qui espèrent nous priver de nos de nos de joies, de nos rencontres, de nos questions, de nos rêves?
Que cherchent-ils?
Les attaques se multiplient pour réduire la capacité d’action culturelle dans notre pays. Les coupes claires dans les budgets des collectivités territoriales ont fourni le prétexte à certaines pour supprimer leurs aides à la création et vont plonger l’ensemble des collectivités, qui les premières financeuses de la culture, dans de graves pour maintenir leur action de service public. Le budget encore dégradé du ministère de la Culture lui-même vient donner sens à ces orientations.
Le « Pass Culture » est le symbole d’une politique qui s’en remet toujours plus au marché, qui vient alimenter les industries culturelles et l’uniformisation sans développer les pratiques ni démocratiser l’accès. Le gel brutal de sa meilleure part, la part collective, en confirme la nature profonde: il s’agit bien, principalement, d’une nouvelle distribution d’argent public aux grandes entreprises.
Cette décision va fortement impacter des dispositifs d’éducation artistique qu’il faudrait plutôt développer. Et comme si cela ne suffisait pas, les artistes-auteurs et artistes-autrices se voient enfin imposer une nouvelle taxation…
Les coups terribles qui sont portés aux politiques publiques de la culture, et à travers elle à un tissu culturel qui traverse une longue période de crise, sont irresponsables, dangereux et cyniques.
Priver un peuple de culture, c’est l’empêcher d’inventer son avenir, c’est l’empêcher de se rassembler, c’est l’empêcher de se raconter, c’est l’empêcher de discuter, c’est l’empêcher de vivre.
C’est porter atteinte à la dignité des femmes et des hommes qui le composent.
Nous voulons défendre les politiques publiques de la culture et la culture elle-même. Elle est la condition du politique, la condition de l’émancipation humaine. C’est elle qui permet de donner du sens.
Nous ne voulons pas la voir réduite à cet horizon rétréci, biaisé et dépouillé que nous proposent les quelques grands propriétaires qui ont fait main basse sur les médias, l’industrie culturelle, les réseaux de diffusion…
Nous refusons de nous laisser embarquer dans leur vision falsifiée du monde d’aujourd’hui comme dans leur vision déshumanisée du monde de demain.
Nous refusons la culture inculquée et injectée, nous revendiquons la culture appropriée, pratiquée, partagée.
Nous revendiquons la culture créolisée, décolonisée, dépatriarcalisée…
Nous pensons que la culture doit être au cœur des choix de société, qu’elle peut être un moteur de l’action politique.
Nous pensons qu’il faut lui consacrer une part sacralisée des richesses produites et des budgets publics.
Nous pensons qu’il faut renforcer le service public.
Nous pensons qu’il faut agir contre la concentration dans le domaine de la culture et des médias et soutenir les structures indépendantes.
Nous pensons qu’il faut assurer une rémunération et une protection sociale dignes de ce nom aux travailleuses et aux travailleurs de l’art, de la culture et de la création.
Nous pensons qu’il faut investir dans la médiation culturelle et l’éducation populaire.
La culture -l’art, la création, l’éducation populaire- n’est pas un truc en plus dont on peut se passer quand les temps sont durs, c’est le feu dont nous avons besoin.
Vous n’éteindrez pas le feu de la culture !
Nous sommes de ces gens qui ne se résolvent pas au pire.
Nous sommes de ces gens qui aiment le regard, les mots, les gestes, les musiques, les dessins, les objets des autres.
Nous sommes de ces gens qui veulent participer à l’entreprise de création dans le dialogue et la rencontre que permettent les œuvres et la pratique artistique.
Nous sommes de ces gens qui chérissent la liberté.
Des forces nombreuses dans le pays peuvent se mobiliser.
La gauche doit être au rendez-vous de cette lutte inscrite dans sa raison d’être, dans le combat de l’émancipation.
Nous refusons le plan anti-culture du gouvernement, les attaques libérales comme illibérales.
Nous appelons à résister de toutes nos forces et à faire de la culture à un essentiel, un commun, une bannière.
Décrétant l’état d’urgence culturelle, nous appelons à un foisonnement de rendez-vous pour initier de nouveaux états généraux de la culture. Partout où nous nous réunirons pour la défendre, la culture vivra plus fort.

Commission Culture – Parti Communiste Français

collectif-culture@pcf.fr

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