Alors que l’accès aux soins en secteur 1 est de plus en plus restreint, en particulier au centre de Paris et que nous sommes aujourd’hui plus vulnérables encore aux épidémies et aux zoonoses que lors de la crise Covid, la vocation hospitalière de l’Hôtel-Dieu doit être réaffirmée et une nouvelle politique définie pour l’AP-HP.
A l’heure de la « ville du quart d’heure », particulièrement pertinente dans les cas d’urgence, la couverture de santé, au cœur de Paris, ne peut continuer ni à être réduite ni à dépendre de la cession à vil prix du patrimoine immobilier de l’AP-HP avec des opérations de spéculation immobilière coûteuses au final.
Après la difficile expérience de l’hôpital Georges Pompidou, plutôt que de nous endetter dans un nouveau projet de ce type, nous préférons la poursuite graduelle des investissements dans les hôpitaux existants, garantissant une meilleure maîtrise financière, la continuité de l’offre de soins et le développement des capacités de l’hôpital public. Déjà intégré dans le réseau des CHU, l’Hôtel-Dieu est aussi un espace capable d’accueillir une plateforme d’enseignement et de recherche indispensable à la formation des personnels.
Attachés au respect des engagements pris lors de la révision du PLU, nous récusons tout prétexte de dérogation, en particulier la confusion entre le logement de fonction hospitalier qui est incontournable, le logement du personnel AP-HP qui existe à Paris hors hôpital et doit être développé, et le logement social qui ne peut être considéré au détriment des capacités hospitalières.
Quant aux questions qui nous sont présentées sans préciser ni où, ni quand, ni comment les bonnes intentions affichées seront mises en œuvre, elles ne correspondent pas à notre conception de la démocratie locale. Un large débat public, ouvert et transparent comme peut, par exemple, l’organiser la commission nationale du débat public nous paraîtrait un préalable bien plus mobilisateur et susceptible de fonder la confiance par l’engagement citoyen.
En l’attente et pour l’immédiat, il nous apparaît qu’il faut, le 23 mars 2025, écarter toute équivoque en votant CONTRE une proposition vague mais trop porteuse de dangers pour l’hôpital.